Comme Vincent l’explique bien dans son blogue, Retraite 101, La Règle du 4 % est utilisée pour déterminer combien vous pouvez décaisser de vos placements chaque année tout en vous assurant de couvrir vos dépenses pour le reste de vos jours pendant votre retraite.
La règle de 4% est conçue pour fonctionner dans le cas d’un worst-case scenario. Mais la réalité est que le pire scénario ne se réalisera probablement pas. Si ce n’est pas si mal, ou même si c’est plutôt bien, on aimerait pouvoir en profiter.
C’est un peu comme conduire une voiture. À quelle vitesse iriez-vous si vous n’aviez pas de freins et de rétroviseurs, si vous fixiez simplement une vitesse et la mainteniez quoi qu’il arrive? Personnellement, je roulerais beaucoup plus lentement.
Une règle de dépense statique comme la règle de 4% est comme une voiture sans freins et sans rétroviseurs. On va simplement décaisser 4% ou 3% ou 2% et quoi qu’il arrive, on continu avec ça. Il faut dépenser de manière plus prudente pour gérer soi-même à la fois le risque de longévité et le risque que les marchés ne coopèrent pas et que les rendements soient trop faibles. Ça laisse peu de place à profiter de votre retraite au moment où ça compte le plus… Au début!
La flexibilité est la clé pour ne pas aller aussi lentement que vous pourriez le faire dans les circonstances possibles.
Comment créer cette flexibilité?
En établissant un plancher de revenu sécuritaire suffisant pour répondre aux besoins essentiels peu importe ce qui se passe sur les marchés.
Si le RRQ, la SV et votre fonds de pension ne sont pas suffisant pour couvrir vos besoins essentiels, ça pourrait être une bonne idée d’inclure une rente viagère pour couvrir ce qui manque.
En sachant que vos besoins essentiels sont couverts avec du revenu garanti peu importe ce qui se passe, vous serez beaucoup plus à l’aise de dépenser sur les choses qui vous font vraiment plaisir comme voyager, donner à vos enfants, aller au restaurant ou peu importe ce qui vous rend heureux.
Avec ce genre d’approche, le taux de retrait a très peu d’importance.
Ce n’est qu’après avoir pris en charge ces besoins essentiels avec du revenu sécuritaire qu’on peut inclure des actifs plus volatiles avec une espérance de rendement supérieure.
Et, puisque les rentes sont un actif de revenu fixe, il est important de traiter la prime de la rente comme du revenu fixe dans le portefeuille global. Ce faisant, avec le reste du portefeuille, on pourrait se permettre une allocation en actions plus importantes. Les rentes augmentent la capacité à prendre des risques car le style de vie à la retraite est moins vulnérable à un ralentissement du marché.
Investissements ou assurances?
Souvent, la discussion autour des rentes viagères présente la question de manière incorrecte, comme si c’était un tout ou rien.
Avec chaque plan de retraite, il est important d’étudier comment soutenir les objectifs de dépense le plus efficacement possible.
Les stratégies d’investissement et les stratégies d’assurance utilisant les rentes ont chacun leurs forces et leurs faiblesses.
La profession des services financiers est généralement divisée en deux camps : ceux qui se concentrent sur les solutions d’investissement et ceux qui se concentrent sur les solutions d’assurance. Les deux camps ont leurs adeptes qui ne voient que très peu d’utilité de l’autre partie.
Mais, les stratégies de retraite les plus efficaces sont souvent celle qui nécessitent une intégration des investissements et de l’assurance (rentes).
Gardez l’esprit ouvert et gardez une vision holistique.